Scardanelli • Un film de Harald Bergmann Distribué paracademy films Ludwigsburg
35 mm, Dolby Stéréo, couleur/noir et blanc, 112 min.
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Scardanelli, c'est Hölderlin fou. Il habite une
petite pièce de la tour de Tübingen chez le
menuisier Zimmer. Le film raconte et reconstruit à
partir de toutes les témoignages disponibles la
seconde moitié de la vie du poète Hölderlin.
Aucune phrase du film n'a été inventée. Toutes les
scènes, tous les dialogues et témoignages sont
basés sur des documents originaux.
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«Le pauvre Holterling a été transporte ce matin
pour etre remis a Ses parens. Il a fait tout Ses
efforts pour se jetter hors de la Voiture mais
l'homme qui devoit avoir soin de lui le repoussa
en Arriere, Holterling criait que des harschierer
l'amenes, et faisoit de nouveaux efforts et grata
cet homme, au point, avec Ses Ongles d'une longeur
enorme qu'il etoit tout en sang.»
(Caroline von Hessen-Homburg, 11. 9. 1806) |
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Friedrich Hölderlin fut interné à la clinique du
Docteur Autenrieth à Tübingen et, sept mois plus
tard, finalement considéré comme incurable, confié
aux soins du menuisier Ernst Zimmer. Le poète
vécut trente-six ans, soigné par Zimmer et sa
fille Lotte, dans une petite chambre de la tour,
sur le Neckar, jouant du piano, dessinant,
écrivant. Quand on lui apportait une édition des ses
poèmes, il répondait au visiteur: |
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«Oui, les poèmes sont authentiques, ils sont de
moi. Mais le nom est faux! Je ne me suis jamais
appelé Hölderlin, mais Scardanelli!» |
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Les poèmes qu'il continua de composer dans les
dernières années étaient signés de ces mots:
Avec humble soumission Scardanelli avant d'être offerts
à ses visiteurs. Il y ajoutait aussi souvent une
date située entre le 3 Mars 1648 et le 9 Mars
1940. |
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«Je suis convaincu qu'Hölderlin, dans les trente
dernières années de sa vie, ne fut pas si
malheureux ainsi que se le figurent les
professeurs de littérature. Pouvoir rêver dans un
modeste coin, sans avoir un devoir constant à
accomplir n'est certainement pas un martyr. Ce
sont seulement les gens qui le prétendent.»
(Robert Walser) |
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